L’Espagne est, en 2021, l’un des 3 pays ayant participé le plus à l’étude IRONMAM, le plus grand registre d’échantillonnage de patients atteints d’un cancer avancé de la prostate du monde, ce qui confirme l’engagement de la société espagnole en faveur de la recherche. En effet, en un an, l’Espagne a multiplié par trois son taux de participation, passant de 80 à 237 patients impliqués. Un résultat qui démontre, une fois encore, la solidarité des patients espagnols, sachant qu’il s’agit d’un projet à long terme qui permettra de mieux comprendre la maladie et de développer de nouvelles options thérapeutiques pour l’avenir.
Guillermo Mora, un patient âgé de 71 ans, qui a été diagnostiqué il y a six ans avec un cancer de la prostate et qui, depuis trois ans, est en phase métastatique, a souhaité partagé avec la société espagnole ce que cela signifie pour lui de participer à un projet comme IRONMAN : «la responsabilité de vaincre cette maladie ne relève pas seulement des médecins et des chercheurs. En tant que patients, nous devons faire en sorte d’aider, et pour ma part, si mon temps, mon expérience et mes échantillons peuvent contribuer un jour, espérons-le, le plus tôt possible, à trouver un remède, alors c’est la meilleure façon de l’utiliser. Nous sommes essentiels pour la recherche médicale et nous devons être proactifs pour atteindre ce que beaucoup d’entre nous désirent ardemment ».
Cet esprit d’implication et d’engagement dans la recherche contre le cancer est le moteur qui pousse Moventia, entreprise leader dans la mobilité durable, à collaborer, année après année, à ce projet par le biais de la Fondation FERO, l’un des principaux donateurs qui ont permis de placer l’Espagne dans la carte mondiale d’IRONMAN.
Comme l’a déclaré Silvia Martí, vice-présidente, chargée de la communication interne et institutionnelle de Moventia : « cela fait plus de 6 ans que nous collaborons avec FERO sur différents projets, car nous sommes convaincus que pour réaliser de véritables progrès en matière de recherche sur le cancer, nous devons toutes et tous nous sentir impliqués : patients, membres de la famille, chercheurs, médecins, société civile, entreprises, etc. En apportant chacun notre grain de sable. C’est pourquoi nous sommes plus convaincus que jamais que nos efforts en faveur d’IRONMAN, année après année, contribueront à aider des personnes comme M. Mora, à améliorer leur qualité de vie et à profiter de solutions qui aujourd’hui semblent impensables ».
La collaboration de Moventia avec cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de responsabilité sociétale de l’entreprise en tant qu’expression de la ferme volonté de l’entreprise de contribuer à l’amélioration de la société.
Plus de visibilité et de recherche
L’esprit, la force et la détermination de M. Mora semblent être inhérents aux centaines de patients espagnols qui ont rejoint ce projet en un an, mais cela exige plus de visibilité et d’engagement concernant une maladie dont on sait qu’elle est diagnostiquée chez 1 homme sur 8 au cours de sa vie[1]. « La prévalence du cancer de prostate est identique à celle du cancer du sein, mais elle a beaucoup moins de visibilité dans les médias, et de ce fait ne reçoit pas les mêmes aides… Nous devons donc aider à sensibiliser la population, à ce que les personnes se soumettent à des dépistages, qu’elles connaissent les symptômes d’alerte, etc., car quand on parle de cancer, plus que jamais, le temps est précieux ».
« Je suis toujours surpris de constater à quel point nos patients sont prêts à participer à des projets comme IRONMAN, à quel point ils sont motivés de prendre part à des projets qui peuvent contribuer à mieux appréhender la maladie. Nous leurs sommes extrêmement reconnaissants et nous essayons de leur répondre en apprenant le maximum sur la maladie à partir des données et des échantillons qu’ils nous fournissent avec tant de bienveillance », explique le Dr. Joaquín Mateo, chef du groupe de recherche translationnelle sur le cancer de la prostate du Vall d’Hebron Institut d’oncologie (VHIO), oncologue de M. Mora et l’un des coordinateurs de l’étude ici en Espagne.
Le projet
Le projet IRONMAN comporte 3 axes d’action principaux : collecte systématique de données cliniques de patients atteints d’un cancer avancé de la prostate (traitements, évolution, réponse aux traitements), inclusion au registre des données sur la vie personnelle des patients (comment ils vivent la maladie, la façon dont le traitement affecte leur vie quotidienne), et pour finir, création d’une banque d’échantillons des patients impliqués, afin de réaliser des recherches translationnelles sur la base de ces derniers. Son objectif est de devenir une immense plate-forme internationale de données cliniques et moléculaires de patients de 16 nationalités différentes, pour contribuer à mieux appréhender la maladie et, à l’avenir, pouvoir la combattre plus efficacement.
« IRONMAN est spécial, car, en plus de ce que nous apprenons du projet lui-même, et nous espérons apprendre beaucoup de choses, il nous aide à bâtir un réseau de travail pour les chercheurs et les hôpitaux de notre pays, qui, sans aucun doute, facilitera de nombreux autres projets et progrès dans ce domaine à l’avenir », déclare le Dr. David Olmos, chef de l’unité de recherche clinique sur le cancer de la prostate du Centre national de recherche oncologique (CNIO), et coordinateur espagnol de l’étude avec le Dr. Joaquín Mateo.
Onze centres espagnols de référence intègrent d’ores et déjà ce réseau de recherche, qui connecte les oncologues de Catalogne, de Madrid, de Valence d’Andalousie et des Asturies. Par ailleurs, dans notre pays, le projet est également soutenu par la Fondation FERO et la Fondation Movember, deux organismes sans but lucratif voués à la promotion de la recherche sur le cancer.