- Dans l’espace urbain, les citoyens ont accès à une offre abondante de transports en communs, cependant, tout le monde n’a pas la même possibilité de les utiliser. Des facteurs personnels, tels que le niveau de revenu, peuvent en limiter l’accès, creusant des inégalités dans la ville (Miralles, 2022)
- Depuis sept ans maintenant, Sant Joan de Déu et les entreprises Moventia et TRAM mènent en collaboration un projet visant à garantir aux personnes en situation de mal-logement de Barcelone l’accès gratuit aux transports en commun. Jusqu’à présent, près de 3 600 personnes, hommes et femmes âgés de 18 à 65 ans, aujourd’hui en passe de retrouver leur autonomie personnelle, ont déjà pu bénéficier de ce projet.
La mobilité joue un rôle crucial et essentiel dans la lutte contre l’exclusion sociale. Le projet « Accès à la mobilité pour les personnes en situation de mal-logement » mis en marche par Sant Joan de Déu et soutenu par Moventia et TRAM contribue à réduire cette inégalité dont souffrent de nombreuses personnes, en facilitant les déplacements en transports en commun.
Cette initiative vise à permettre aux personnes mal-logées prises en charge dans les programmes de soins directs de Sant Joan de Déu Serveis Socials-Barcelone d’avoir un accès gratuit aux transports en commun de Barcelone et de sa région ; l’objectif étant de leur permettre d’assister à leurs programmes de formation professionnelle, de recherche d’emploi, de suivi médical, de reconstruction des réseaux de relations sociales et familiales, d’activités de soutien à la socialisation (activités culturelles et de loisirs), et autres types de démarches et d’activités coordonnées avec les travailleurs sociaux de Sant Joan de Déu pour les aider à reprendre le contrôle de leur vie.
Depuis maintenant sept ans, ce projet bénéficie du soutien de Moventia et de TRAM, dans le cadre de leurs initiatives en tant qu’entreprises socialement responsables. Ce soutien se matérialise par le financement de la quasi-intégralité du budget du projet, visant à faciliter l’accès aux transports en commun pour les personnes prises en charge par les différents programmes sociaux de l’entité. En 2023, cette aide a directement profité à 600 personnes et, au cours des sept dernières années, à près de 3 600 personnes.
Tant Moventia que TRAM ont, depuis leur création, pris un engagement clair envers les personnes, englobant non seulement leurs employés, mais aussi les utilisateurs de leurs services et la population en général. En accord avec l’objectif de développement durable no 17 « Partenariats pour la réalisation des objectifs », les deux entreprises développent leurs propres programmes et collaborent avec des organisations à but non lucratif, comme dans le cas présent, pour promouvoir une société meilleure et améliorer la qualité de vie des populations les plus vulnérables.
Le transport en commun, outil d’insertion
L’événement marquant le renouvellement de cette alliance a compté sur la participation de la vice-présidente corporative de la communication interne et institutionnelle de Moventia, Sílvia Martí, le directeur général de TRAM, Humberto López Vilalta, le directeur de Sant Joan de Déu Serveis Socials-Barcelone, Salvador Maneu et le directeur de Obra Social Sant Joan de Déu-UT1, Oriol Bota.
La discussion a souligné l’importance du transport en commun en tant qu’outil essentiel permettant aux personnes d’accomplir leurs activités quotidiennes, comme étudier, travailler ou maintenir leurs relations sociales. Notamment pour les personnes en situation de mal-logement, qui doivent souvent se déplacer à travers la ville de Barcelone et son agglomération pour accéder aux différents services publics. En outre, l’accès au transport facilite la participation à des activités complémentaires qui ont un impact direct sur leur rétablissement en renforçant les liens sociaux et communautaires.
La réunion a également mis en lumière l’impact positif du projet sur l’employabilité. En effet, près de la moitié des bénéficiaires ont quitté le programme au cours de la dernière année après avoir trouvé un emploi, retrouvant ainsi leur niveau d’emploi d’avant la pandémie. De plus, au cours de la même période, 86 % des bénéficiaires ont quitté le programme avec des revenus économiques, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux années précédentes.